Perspectives de population régionales
En Wallonie, selon les perspectives du Bureau fédéral du Plan de février 2025, la population wallonne atteindra 3 738 285 en 2071, soit une hausse de 1,2 % (ou +46 002 habitants entre 2024 et 2071)
Ces dernières années, la Wallonie a connu plusieurs crises démographiques. En 2020, malgré les conséquences démographiques de l’épidémie de Covid-19, la population wallonne a maintenu, comme les deux autres régions, une légère augmentation (+ 2 963 habitants). Avec le conflit en Ukraine, pour l’année 2022, Statbel comptabilisait 57 514 immigrations ukrainiennes, dont 12 928 entrées à destination de la Wallonie. Ce sont essentiellement des femmes accompagnées d’enfants. Selon le BFP, l’impact démographique à long terme serait toutefois réduit.
En 2071, par rapport à 1971, la croissance de la population de la Wallonie se situera, selon le BFP, largement au-dessous de celle de la Flandre, mais au-dessus de celle de Bruxelles. Entre 1971 et 2024, la croissance annuelle en Wallonie atteignait en moyenne +0,29 %. La population wallonne devrait continuer à croître jusqu’en 2047. Mais, entre 2024 et 2047, la croissance devrait retomber en moyenne à +0,11 %. à partir de 2047, l’apport des migrations internes et externes ne parvient plus à compenser le solde naturel largement négatif (naissances moins décès). Entre 2047 et 2071, la population diminuerait alors de -0,05 % par an.
Quant à la population bruxelloise, elle devrait se réduire de -4,3 % à l’horizon 2071. Elle enregistrerait une baisse dès 2028. Cette évolution est due aux soldes migratoires internes négatifs de la capitale par rapport aux deux autres régions. La décroissance attendue de la population bruxelloise ne devrait pas atteindre cependant les niveaux observés durant la deuxième moitié du 20ème siècle.
En Wallonie, selon les perspectives du BFP de février 2025, l’espérance de vie à la naissance devrait passer de 82,9 ans en 2023 à 87,9 ans en 2070 pour les femmes, et de 78,3 ans à 86,2 ans pour les hommes. En 2020, selon Statbel, elle a reculé de -1,2 an pour les femmes et de -1,4 an pour les hommes. À remarquer une progressive convergence entre les hommes et les femmes à l’horizon 2070, prolongement des tendances récentes.
Quant à la fécondité, les hypothèses du BFP ont revu à la baisse le nombre d’enfants par femme à 1,60 à l’horizon 2070, entraînant une forte diminution de la croissance.
Définitions et sources
L’indice conjoncturel de fécondité est le nombre d’enfants auxquels les femmes de 15 ans donneraient vie si elles adoptaient la fécondité de toutes les générations de femmes observée cette année-là.
L’espérance de vie à la naissance est la durée moyenne de vie que les enfants nés durant l’année d’observation auraient s’ils adoptaient la mortalité observée pour chaque génération durant l’année retenue.
Le solde migratoire (interne ou externe) d’une population pour 1 000 habitants se définit comme la différence entre le nombre d’immigrations (interne ou externe) et d’émigrations (interne ou externe) sur une année rapportée à la population moyenne (somme de la population au 1er janvier et de la population au 31 décembre divisé par deux) multipliée par mille.
Pertinence et limites
Les perspectives de population du Bureau fédéral du Plan sont réalisées annuellement pour le pays et ses régions et jusqu’au niveau des arrondissements suivant une méthodologie et des hypothèses reprises dans la publication du BFP. Ces dernières sont le résultat de travaux d’un groupe d’experts démographes des institutions belges. Cet exercice constitue les perspectives régionales officielles de la Belgique.
Ces perspectives de février 2025 couvrent la période s’étalant de 2024 à 2071. Elles émettent des hypothèses sur les comportements démographiques, en tenant compte de l’arrivée des réfugiés ukrainiens.
Responsable(s) : Debuisson Marc
Pour en savoir plus:
Bureau fédéral du Plan : http://www.plan.be/
BFP – Statbel (2025), Le vieillissement de la population s’accélère, en particulier au cours des 10 prochaines années,
février 2025, 4 p
BBFP – Statbel (2024), Révision à la baisse de l’hypothèse de fécondité à long terme, février 2024, 4 p.
Prochaine mise à jour : septembre 2025
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