Densité des infrastructures de transport

Densité des différents réseaux de transport en 2023*

Les réseaux de transport en Wallonie sont parmi les plus denses d’Europe, tant dans le rapport au territoire qu’à la population vivant sur ce territoire.

Par superficie de 1 000 km2, la Wallonie compte ainsi en moyenne 51 km d’autoroutes, 4 821 km de routes régionales et communales. Ces chiffres sont comparables à ceux de la Belgique. Par contre, la densité par million d’habitants est différente en Wallonie et en Belgique : la Wallonie est dotée de 235 km d’autoroutes par million d’hab. (150 km par million d’hab. pour la Belgique), de 21 995 km de routes régionales et communales pour 13 194 pour la Belgique toujours par million d’habitants. La densité du réseau rapportée à la population est donc 1,7 fois plus importante en Wallonie que sur toute la Belgique (ce qui implique une charge pour son entretien plus importante pour les pouvoirs publics et donc les contribuables wallons).

La Wallonie dispose de nombreux atouts en matière de réseaux et d’infrastructures de transport, favorisant l’accessibilité et l’attractivité du territoire et garantissant la mobilité des biens et des personnes: grande densité, réserves de capacité comparativement aux autres régions, faibles coûts à l’usage (hormis la redevance kilométrique pour les poids lourds sur le réseau structurant), situation géographique privilégiée au cœur de l’Europe dense, aux carrefours de grands axes d’échanges de personnes et de marchandises et dans l’hinterland de grands ports maritimes de la façade Atlantique.

Le réseau routier est également utilisé par les bus TEC (797 lignes régulières et 32 137 arrêts en 2023) et partiellement par les cyclistes (2 274 km de routes régionales bénéficient d’aménagement cyclables, en plus de 1 491 km de Réseau Autonome des Voies Lentes (RAVeL, chiffres 2023)).

Selon nos estimations (2023), 67,8 % de la population wallonne réside à proximité piétonne d’arrêts de transports en commun (TC) offrant une desserte du niveau de « service de base » de la Stratégie Régionale de Mobilité. Les situations sont cependant très variées (voir carte), en lien avec la densité des activités humaines sur le territoire.

Les réseaux de transport ont évolué différemment depuis 1970 : le réseau routier belge n’a cessé de croître (+65 %), la progression la plus forte étant réalisée par les autoroutes (+329 %), alors que sur la même période, 13 % des lignes ferroviaires belges ont disparu et en particulier en Wallonie. Les évolutions depuis 2000 ayant concerné principalement le développement des voiries communales et de nouvelles bandes de circulation autoroutière et au niveau ferroviaire, la construction de lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV).

Définitions et sources

Il s’agit de la longueur des différents réseaux de transport traversant la Wallonie exprimés en kilomètre et rapportés à la superficie ou au nombre d’habitants.
Année 2023 commune pour la comparaison des données européennes et belges ; utilisation des données routes communales de 2010, ancienne publication SPF Mobilité et Transports.

Sources : Eurostat, Statbel, SPF MT, SPW MI et AOT, INFRABEL ; Calculs : IWEPS.

Pertinence et limites

Les statistiques sont récoltées auprès de différents producteurs selon leurs définitions propres.
La densité des réseaux de transport peut être relevée comme un avantage de compétitivité d’un territoire car son accessibilité est accrue pour l’échange des biens et des personnes.
Une analyse approfondie des questions d’accessibilité aux TC est réalisée dans le Working Paper (IWEPS 2024) N°41 « Quelle accessibilité géographique des Wallons et des Wallonnes aux transports en commun ? »